Ronde oui, mais obèse plus jamais !

Dans le dédale étroit
De ce palais de verre
Vivait une étrangère
Une femme obèse
Aux formes démoniaques
grotesques et pulpeuses

Elle s’étalait partout
Et d’une pièce à l’autre
On retrouvait ses chairs
Trop lourdes pour la suivre
Car très vite elle courrait
Des enfants grassouillets
Souvent s’y étendaient
Profitant de la sorte
De douceur et chaleur

Certains de ses morceaux
Dispersés ça et là
Etaient très convoités
Comme ses seins épais
Ou l’intérieur des cuisses
Il fallait demander
Pour pouvoir s’y lover
Une autorisation
Au prince du palais

Celui-ci se saoulait
Nuit et jour au vin rouge
Depuis que devant lui
Il avait vu grossir
Sa princesse adorée
Ne pouvant la quitter
Car il avait signer
Un contrat exclusif
Ou son amour était
Ainsi pris en otage

Le grand palais de verre
S’assombrit un beau jour
Envahi par les chairs
De cette obèse femme
Engloutis! les enfants
Engloutis ! Prince et vin
Majordomes et servantes

Tous les soirs des badauds
Regardait ce château
Attendant l’explosion
Tels des chiens carnassiers
Espérant attraper
Un morceau de sa chair
Un organe juteux
Une partie charnue
Toute tendre et rosée
Pour pouvoir festoyer
Au village à côté
Ou la famine est reine!
Pauvre petite femme
Aujourd’hui transformée
En pâté de campagne
Elle fut oubliée
Le festin terminé!