Jeudi 2 février 2012
Bonjour à tout le monde,
Aliments fonctionnels
Denrée alimentaire dont les propriétés spécifiques vont au-delà du simple effet nutritif associé aux éléments nutritifs qu'elle contient.
Définition
On appelle aujourd'hui aliment fonctionnel ou "functional food" tout aliment censé apporter au consommateur non seulement une sensation de satiété et un apport nutritif, mais aussi des avantages supplémentaires au niveau de son bien-être. Toutefois, il n'existe pas, à ce jour, de définition précise et communément admise pour ce type d'aliment, ni sur le plan légal, ni sur le plan scientifique. On trouve dans la littérature spécialisée internationale une série de termes plus ou moins équivalents pour les aliments fonctionnels, et qui sont parfois utilisés comme synonymes (par ex. pharma food, nutraceuticals, alicaments). Comme définition provisoire, concise et suffisamment précise des aliments fonctionnels, on pourra retenir: denrée alimentaire dont les propriétés spécifiques vont au-delà du simple effet nutritif associé aux éléments nutritifs qu'elle contient.
Situation juridique
Les aliments fonctionnels ne sont définis ni dans le droit alimentaire suisse, ni dans le droit alimentaire international. Ce type de produits peut malgré tout être mis sur le marché en Suisse. En règle générale, ces produits sont classés dans la catégorie des "aliments spéciaux". A l'art. 2 de l'ordonnance du DFI sur les aliments spéciaux, ces derniers sont définis comme des denrées alimentaires destinées à une alimentation particulière du fait, soit de leur composition, soit d'un procédé de fabrication spécial. Les aliments spéciaux pas décrits dans l'ordonnance sont soumis à autorisation par l'OFSP. Les demandes sont examinées attentivement, tant sur le plan de la protection de la santé que de la protection contre la tromperie. Les aliments autorisés se voient attribuer un numéro de contrôle par l'OFSP.
Les denrées alimentaires ne sont pas des médicaments
La loi suisse sur les denrées alimentaires et l'ordonnance y relative établissent une distinction claire entre les denrées alimentaires et les substances thérapeutiques. Les denrées alimentaires servent à la constitution et au maintien de l'organisme, alors que les substances thérapeutiques sont destinées à la mise en évidence, à la prévention et au traitement de maladies, blessures ou handicaps. L'art. 10 de l'ordonnance sur les denrées alimentaires et les objets usuels (ODAlOUs) précise 'interdiction de la tromperie pour les denrées alimentaires, afin d'empêcher toute tromperie des consommateurs et d'éviter le traitement inadéquat de maladies (protection contre la tromperie et protection de la santé). Conformément à l'art. 10, al. 2, let. c de l'ODAlOUs, les allégations prêtant des propriétés thérapeutiques à une denrée alimentaire sont interdites. Sont notamment interdites les mentions de tout type attribuant à une denrée alimentaire des propriétés favorisant la prévention, le traitement ou la guérison de maladies humaines. Sont en revanche autorisées les "allégations relatives à la santé" excluant toute possibilité de tromperie, telles que les indications relatives à la nature et à la fonction des nutriments (par ex. "le calcium est un constituant essentiel des os et des dents"). En outre, l'ordonnance du DFI sur l'addition de substances essentielles ou physiologiquement utiles aux denrées alimentaires autorise également que des vitamines, sels minéraux et autres substances importantes sur le plan physiologique soient incorporés à des denrées alimentaires. L'OFSP établit le taux de ces adjonctions et le libellé des allégations permises.
L'apport de la recherche dans le domaine de l'alimentation
Il est aujourd'hui un fait acquis qu'une alimentation équilibrée et mesurée a une grande influence sur l'état de santé de la population. On estime actuellement que, dans les pays occidentaux industrialisés, environ 30 % des coûts de la santé sont liés à des troubles nutritionnels (maladies du système cardiovasculaire, cancers et diverses maladies dégénératives imputables à de mauvaises habitudes alimentaires). Des études épidémiologiques, ainsi que des recherches effectuées dans les domaines de la biochimie et de la nutrition, permettent de mieux comprendre le rôle des différents nutriments dans le développement et la prévention des maladies liées à l'alimentation. Les relations entre ces maladies et notre alimentation sont complexes. Alors qu'une consommation excessive de graisses a un effet clairement défavorable pour la santé, certaines substances végétales secondaires contenues dans les fruits et légumes, de même que certains micronutriments, jouent un rôle protecteur important.
Recommandations de l'OFS
Compte tenu de l'importance que revêt l'alimentation pour la santé publique, une information objective et transparente du public est primordiale. L'OFSP coordonne ses activités avec celles de sociétés scientifiques, afin de mener une politique d'information qui corresponde toujours aux connaissances les plus récentes. Mais il est tout aussi important que les consommateurs prennent davantage conscience des liens existant entre l'alimentation et la santé, et qu'ils analysent objectivement leurs habitudes alimentaires. Car le cinquième rapport sur la nutrition en Suisse le montre clairement: en Suisse, les habitudes alimentaires sont largement susceptibles d'être améliorées.
D'une manière générale, on peut retenir qu'une alimentation est saine lorsqu'elle est adaptée à nos besoins en énergie, qu'elle est équilibrée et variée, et qu'elle est riche en fruits et légumes.
Dans le meilleur des cas, les aliments fonctionnels peuvent constituer un complément judicieux à une alimentation équilibrée. Mais en aucun cas, ils ne sauraient compenser de mauvaises habitudes alimentaires.
La consommation d'aliments fonctionnels ne peut palier une alimentation déséquilibrée.
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