Lundi 5 septembre 2011
Bonjour à tout le monde,
Encore 4 jours avant mon premier entretien avec le chirurgien !!!
..., on est souvent des personnes bien joviales...
Je l'avais lu dans le bouquin d'Apfeldorfer (Maigrir, c'est dans la tête).
Apfeldorfer est un psychiatre et fait partie du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le
Surpoids). Si vous ne connaissez pas ce bouquin, je vous invite vraiment à le lire : il est très intéressant et se présente un peu comme un guide... Je l'ai lu ... Ce bouquin m'a donné envie de partir vers une connaissance plus précise de moi, de comprendre ce qui me fait manger !
Bref, je pense que beaucoup de choses dites sont vraies et notamment sur la jovialité des personnes obèses :
"Du point de vue psychologique, là encore, tout semble aller parfaitement : le bon mangeur n'est pas particulièrement déprimé, bien au contraire. Il est jovial, d'excellente humeur tant qu'on ne
lui impose pas de régime.
Les différentes études cherchant à mettre en évidence des difficultés psychologiques, ou même un profil psychologique particulier des individus en surpoids se sont toutes révélées négatives : les gros ne se distinguent ni par une tendance à la névrose, ni par leur niveau d'anxiété ou
de dépression, ni par des perturbations émotionnelles ou un profil de personnalité particulier. Il n'y a pas plus normal qu'un bon gros qui mange sans se priver.
Cette vision des choses est d'une étonnante myopie : certes, notre bon mangeur va bien mais c'est justement ce bien-être débordant qui devrait mettre la puce à l'oreille. Vous trouvez que j'exagère, que je me laisse aller à mes travers de pseudo psy qui voit le mal partout, même (et surtout) là où il n'y en a pas, et qui est tellement "tordue" qu'elle en vient à considérer la
normalité comme une chose anormale? Et bien, réfléchissez à cela : est-il normal qu'une personne
en surpoids, voire carrément obèse, soit si joviale, si avenante, si d'excellente humeur, alors qu'elle est en permanence en butte à un rejet social omniprésent ? Les gros sont vilipendés, moqués, méprisés, humiliés. Comment se fait-il que tant d'entre eux semblent n'en avoir cure, poursuivant apparemment leur bonhomme de chemin sans états d'âme ?
Cette joie de vivre, cet équilibre psychologique ne sont cependant pas à prendre pour argent comptant. Les gros souffrent dans leur chair et dans leur âme et, comme tous les êtres souffrants,
ils tentent de se protéger de ce qui les tourmente.
Dans la suite de ce livre, en fait, cette souffrance et les méthodes employées pour la
tenir à distance, modèlent leur psychisme et aboutissent à établir un type de relation original avec l'univers et les autres.
Manger est un procédé tout particulièrement usité pour tenir à distance la souffrance."
Plus loin, dans ce bouquin, il est dit que la personne en surpoids s'oublie au profit des autres. Et faire semblant d'être bien dans sa tête, joviale, implique que les autres ne se préoccupent "jamais" de nous, de notre souffrance parce qu'on ne l'exprime pas, au contraire, on la masque avec un grand sourire. On ne veut pas que les autres s'occupent de nous, et on étouffe nos souffrances en souriant et en mangeant. C'est tellement plus facile de tout étouffer que de mettre des
mots sur notre mal-être et sur nos tracas, nos problèmes, nos dilemmes psychologiques... A ne rien avoir exprimé, on s'est même créé des blocages qui sont parfois durs à comprendre car datant de très très loin.
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