substance chimique
WASHINGTON (AFP) Une substance chimique jouant un rôle dans la mémoire de longue durée
paraît également agir sur le mécanisme qui règle l'appétit, déterminant les
probabilités de devenir obèse, selon une étude des Instituts nationaux
américains de la santé (NIH).
Cette découverte a été faite dans le cadre d'une recherche sur une anomalie
génétique rare responsable du syndrome de WAGR dû à l'absence de deux gènes
dits WT1 et PAX6.
Mais certains de ces patients sont aussi parfois dépourvus d'une partie ou de
la totalité d'une copie d'autre gène voisin des deux premiers et qui permet la
production de la neurotrophine BDNF dérivée du cerveau.
Des expériences sur des animaux de laboratoire ont montré que cette substance
contribuait à contrôler l'appétit et le poids. C'est ainsi que les souris
dépourvues de ce gène avaient tendance à manger excessivement et à être obèses.
L'étude des NIH est la première à montrer que cette substance joue un rôle
similaire important chez les humains.
"Ceci est une nouvelle voie prometteuse dans la recherche des mécanismes
biologiques responsables de l'obésité", estime le Dr Duane Alexander,
directeur de l'Institut national de la santé de l'enfant et du développement
humain (NICHD), qui fait partie des NIH.
"Cette découverte pourrait aboutir au développement de nouveaux
médicaments contrôlant l'appétit chez les patients pour qui les traitements
existants sont inefficaces", ajoute-il dans un communiqué.
Dans l'étude des NIH, les chercheurs ont effectué des analyses génétiques de 33
patients atteints du syndrome WAGR qui se manifeste de différentes façons
(tumeur des reins, absence d'iris dans l'oeil, anomalies du conduit urinaire,
retard mental, etc...).
Au total 19 patients ou 58% avaient une absence totale ou importante d'une copie du gène
clé pour la production de neurotrophine dérivée du cerveau.
La totalité de ces dix-neuf patients étaient obèses et leurs taux sanguins de
neurotrophine étaient environ 50% plus faible que chez ceux qui avaient deux
copies du gène nécessaire à la production de cette substance, ont constaté les
chercheurs.
Les sujets du groupe atteints du syndrome WAGR, mais pourvus du gène nécessaire
à la production de neurotrophine dérivée du cerveau, n'avaient pas davantage de
risque de devenir obèses dans l'enfance que dans la population générale, relève
le Dr Joan Han, du NICHD principale auteur de ces travaux parus dans le New
England Journal of Medicine.
Selon le Dr Jack Yanovski, co-auteur de l'étude, la neurotrophine du cerveau
agit apparemment de concert avec une variété d'autres substances qui règlent
l'appétit et le poids dont surtout la leptine, une hormone qui signale la faim.
Il pense que la leptine déclenche indirectement la diffusion de neurotrophine
dans l'hypothalamus, une partie du cerveau contribuant à contrôler l'appétit.
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